Ambassade

Missions & Historiques

Duis condimentum nunc metus, maximus porta velit

L’Ambassadeur Haut Représentant du Gabon en France et Représentant Permanent auprès de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) est le Responsable de la Mission Diplomatique, il est le Représentant direct de l’État et est, à ce titre, seul détenteur de l’autorité et du pouvoir de décisions. Il veille à l’application de la politique extérieure définie par le Président de la République au niveau de sa juridiction diplomatique (France, Portugal, Suisse, Monaco, Andorre, OIF). Il assure l’impulsion, anime et coordonne l’action de la Mission. Il exerce l’autorité hiérarchique supérieure sur l’ensemble du personnel de la Mission. Il recrute le personnel administratif, technique et domestique utile à la bonne marche du service.

Le Chef de Mission peut consentir des délégations de signature (à caractère personnel) et exceptionnellement des délégations de pouvoirs (à caractère impersonnel). Les délégations de signatures sont consenties au Premier Conseiller et aux Conseillers.

Le Chef de Mission est Administrateur Délégué des Crédits. Sa responsabilité s’étend à la sauvegarde et au bon entretien du patrimoine de l’État mis à la disposition de la Mission et des agents diplomatiques.

En plus de ses fonctions d’Ambassadeur Haut Représentant, S.E. Mme Liliane MASSALA est Représentant Personnel du Chef de l’Etat au Conseil Permanent de la Francophonie (CPF).

A ce titre, elle a pour mission de représenter le Gabon au sein de cette instance chargée de la préparation et du suivi du Sommet de la Francophonie, sous l’autorité de la Conférence ministérielle de la Francophonie (CMF).

Ainsi, elle prend part aux réunions du Conseil permanent de la Francophonie (CPF) ainsi qu’aux réunions des 4 Commissions dont dispose le CPF pour mener à bien ses missions : la Commission politique, la Commission économique, la Commission administrative et financière et la Commission de coopération et de programmation.

Le CPF préparant la CMF et le Sommet, le Sherpa prépare également la participation du Gabon à ces instances en collaboration avec le ministère des Affaires étrangères pour la CMF et pour ce qui est du Sommet avec la Présidence de la République et le ministère des Affaires étrangères.

Le CPF dispose également de deux Comités ad hoc dans le cadre de la préparation du Sommet : le Comité ad hoc de rédaction des documents destinés au Sommet et le Comité ad hoc sur les demandes d’adhésion ou de modification des statuts. Bien que les Conseillers participent à ces réunions, les Sherpas sont invités à y prendre part dans la mesure du possible, d’autant qu’il s’agit de veiller à la conformité des documents qui seront présentés au Sommet avec les principes et les intérêts de chaque Etat et gouvernement.

Au plan bilatéral :
Conformément au décret organique du Ministère des Affaires Étrangères, de la Coopération Internationale et de la Francophonie (décret n°000652/PR/MAECF du 26 mai 2003), les missions principales de l’Ambassade sont réparties en sept (07) points :

– représenter le Gabon en France, au Portugal, en Suisse, à Monaco et à Andorre ;
– informer le gouvernement sur la situation et l’évolution politique, économique et sociale dans les pays d’accréditation ;
– négocier avec les autorités des pays d’accueil ;
– intervenir auprès des gouvernements étrangers, des organisations internationales ou organismes de défense pour soutenir et faire prévaloir les positions ou les requêtes gabonaises ;
– promouvoir les relations entre le Gabon et les États accréditaires ;
– protéger et assister les Gabonais à l’étranger ;
– promouvoir la coopération internationale.

 

En outre, ces missions somme toute traditionnelles (en respect de la Convention de Vienne de 1961 sur les Relations Diplomatiques) sont actualisées par la « Lettre de cadrage » ou « Lettre de mission » que le Ministre des Affaires Étrangères adresse à l’Ambassadeur, sur les très hautes instructions du Président de la République, Chef de l’État. Élaborées sur une base périodique (annuelle, biannuelle ou triannuelle) et lors de la prise de fonction d’un nouvel Ambassadeur, cette Lettre de Mission fixe le cadre de l’exercice des activités de l’Ambassade pendant une période.

 

Au plan multilatéral :
Depuis 2017, l’Ambassade Haute Représentation du Gabon en France est également Représentation permanente du Gabon auprès de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). En tant que telle, elle a pour mission :

– de servir d’interface entre les autorités gabonaises et les organes de la Francophonie. Elle joue un rôle central dans les communications entre Libreville et l’OIF et les relations avec les autres organes de la Francophonie ;

– de promouvoir et défendre les positions gabonaises auprès de la Francophonie et d’informer au mieux les autorités gabonaises sur l’action de la Francophonie. Elle participe à l’élaboration et à l’ensemble des politiques et stratégies de la Francophonie ;

– de prendre part aux réunions des Commissions et des groupes de travail à l’OIF ou auprès des autres organes de la Francophonie ;

– d’assister les membres du gouvernement gabonais lors des réunions de la Conférence ministérielle de la Francophonie ou tout autre réunion et assister le Président de la République et son équipe lors des réunions du Sommet de la Francophonie;

– d’informer le MAE et tout autre entité concerné, des appels à candidature lancés aussi bien dans le cadre de la programmation que pour les recrutements à l’OIF ;

– de veiller à la place des Gabonais au sein de l’OIF.

Coopération Gabon-Francophonie

  • Rappel historique

Réunis à Niamey, au Niger, le 20 mars 1970, les représentants de 21 Etats et gouvernements (Belgique, Bénin, Burundi, Cambodge, Canada, Côte d’ivoire, France, Gabon, Burkina Faso, Luxembourg, Madagascar, Mali, Ile Maurice, Monaco, Niger, Rwanda, Sénégal, Tchad, Togo, Tunisie et Vietnam) signaient la Convention de Niamey portant création de l’Agence de coopération culturelle et technique (ACCT) : une organisation intergouvernementale fondée autour du partage d’une langue commune, le français, chargée de sa promotion et de la diffusion des cultures de ses membres et de l’intensification de la coopération culturelle et technique entre eux.

Depuis, la Francophonie institutionnelle n’a cessé d’évoluer pour s’adapter aux enjeux internationaux. Elle est ainsi devenue, en 1998, l’Agence intergouvernementale de la Francophonie (AIF) puis, en 2005, l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).

Pays le plus francophone de l’Afrique subsaharienne, si l’on s’en réfère au taux de pénétration et de véhicularité de la langue (66% de personnes qui pratiquent régulièrement le français : écrire, lire, parler). Par la volonté de ses dirigeants, Omar Bongo Ondimba puis Ali Bongo Ondimba, le Gabon s’est fait une place de choix au sein des Instances de l’OIF, et, dans une moindre mesure, des opérateurs. Du premier, il importe de signaler le rôle de médiateur international. Du second, la présentation en 2016, au Sommet d’Antananarivo, une Résolution relative aux droits des femmes et à l’égalité entre les femmes et les hommes, qui a abouti à l’adoption de la Stratégie de la Francophonie pour la promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes, des droits et de l’autonomisation des femmes et des filles, adoptée au Sommet d’Erevan, en 2018 ; ainsi que l’appui financier du Gabon d’un montant de 100000 euros/ an pendant deux ans, en faveur de la mise en œuvre de cette Stratégie, notamment à travers la création au sein de l’OIF, de l’Unité Egalité Femme-Homme.

Outre le fait que Libreville abrite le Bureau régional pour l’Afrique centrale (BRAC) de l’OIF, une dizaine de gabonais ont marqué de leur empreinte, la vie de la galaxie des institutions francophones. Il s’agit de :

– François Owono Nguéma, Secrétaire général de l’ACCT de 1982 à 1985

– Pierre Mamboundou, Chef de projet à l’ACCT (1979) puis Chargé de mission auprès du Secrétaire général de l’ACCT, puis Directeur des relations extérieures.

– Paul Okumba d’Okwatségué, Secrétaire générale de l’ACCT de 1985 à 1990

– Guillaume Pambou Tchivounda, Représentant personnel du Président de la République au Conseil permanent de la Francophonie (CPF), de 1992 à 2013

Flavien Enongoué, Représentant personnel du Président de la République au Conseil permanent de la Francophonie (CPF), de 2013 à 2020

– Noël Nelson Messone, Directeur du Bureau Afrique de l’Ouest (BRAO) de l’AIF de 1999 à 2003 puis Conseiller politique principal auprès du Secrétaire général Abdou Diouf, de 2003 à 2007 ;

– Jean-Pierre Ndoutoum, Directeur de l’Institut de la Francophonie pour le développement durable (IFDD) depuis 2015.

– Bonaventure Mvé Ondo, Directeur du Bureau Afrique de l’Ouest de l’AUF de 1994 à 2005 puis Vice- Recteur de l’AUF de 2006 à 2012 ;

– Auguste Moussirou Mouyama, Directeur du Bureau Océan Indien de l’AUF de 2008 à 2011.

  • Principaux programmes de coopération avec le Gabon

I- Coopération entre le Gabon et l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF)

 

  • Langues et culture

                            a- Programme d’appui à la lecture publique à travers les Centres de lecture et d’animation culturelle (CLAC)

Développés depuis 1985, principalement dans des zones rurales, les CLAC offrent un meilleur accès aux savoirs, à l’information et aux loisirs pour les communautés locales. Dans le cadre de ce programme, l’OIF accompagne les pays dans le développement des politiques nationales de lecture publique, en assurant un renouvellement constant des biens culturels, et finance également la formation continue des acteurs locaux.

Le Gabon a intégré ce réseau en 1997, à travers la signature d’une convention entre l’Agence de Coopération Culturelle et Technique (ACCT) et le ministère de la Communication, de la Culture, des Arts et de l’Education populaire. A ce jour, le Gabon dispose d’un réseau de dix CLAC : Ntoum, Franceville, Okondja, Lambaréné, Mouila, Tchibanga, Makokou, Koulamoutou, Oyem et Bitam. 

                          b- Programme d’Identification du Champ des entreprises et Industries Culturelles (ICIC)

Ce programme a été mené dans le cadre des actions de l’OIF en faveur de ses États et gouvernements membres du Sud pour les accompagner dans la maîtrise des réalités de leurs industries et entreprises culturelles, en vue de la mise en place, à terme, d’un système d’information nationale sur l’économie de la culture.

Il a été lancé au Gabon en mai 2011 et a abouti à la définition du profil culturel du Gabon, lequel a fait l’objet d’une publication dans le 4ème tome des Profils culturels des pays francophones du Sud, publié en 2013. Les résultats de cette étude ont notamment été capitalisés dans le Programme d’appui au renforcement des politiques et industries culturelles (ARPIC).

                         c- Programme d’Appui au Renforcement des Politiques et Industries Culturelles (ARPIC)

L’objectif de ce programme était de renforcer les capacités des pays francophones du Sud dans la formulation et la mise en œuvre des politiques et mesures ayant pour objet de promouvoir la création, la production et la diffusion des biens et services culturels. Il visait également à consolider les entreprises culturelles afin qu’elles puissent contribuer au développement économique et social de ces pays.

Son lancement a été fait au Gabon en 2014, à travers l’installation du Comité de pilotage et de la Cellule de coordination du projet. Le Ministère en charge de la Culture et les entrepreneurs culturels ont pu bénéficier, pour les uns, d’une expertise permettant de mieux accompagner les entreprises du secteur ; et, pour les autres, d’outils aidant à la professionnalisation de leurs activités.

                        d- Concours « Regards croisés »

Organisé depuis 2012 par le Bureau régional pour l’Afrique centrale (BRAC) de l’OIF,   dans les 10 pays membres de l’OIF concernés (Burundi, Cameroun, Centrafrique, Congo, Congo RD, Gabon, Guinée-Equatoriale, Rwanda, Sao Tomé et Principe, Tchad), ce concours régional est une compétition autour des créations culturelles, littéraires et de la production intellectuelle visant à favoriser la réflexion croisée des jeunes et des professionnels du développement et à les inciter à publier en français sur les défis mondiaux.

Depuis son lancement, de nombreux jeunes gabonais ont participé à ce concours et ont vu leurs productions primées. C’est le cas, lors de sa 3ème édition qui a porté sur le thème : « Femmes et jeunes en Francophonie : vecteurs de paix, acteurs de développement », une jeune compatriote, Ornella Osségué Ndong, s’est classée à la 2ème place pour son article sur : « Egalité des sexes et autonomisation des femmes ». Les actes ont fait l’objet d’une publication aux Presses universitaires de Yaoundé (1er trimestre 2015). De même, pour l’édition 2019, organisée sous la forme d’une compétition interscolaire de théâtre sur le thème : « Jeunesse et réseaux sociaux » et qui a vu le Collège Calasanz de Libreville occuper la 1ère place.

  • Commerce, PME, Artisanat, Développement des services et lutte contre la pauvreté

                    a- Programme Hub & Spokes

Le programme Hub & Spokes est une assistance technique d’envergure et innovante qui aide à renforcer les capacités commerciales dans les régions d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP). Il s’agit d’une initiative conjointe du Secrétariat du Groupe ACP, de l’Union européenne, du Commonwealth et de l’OIF. Dans le cadre de ce programme, les conseillers nationaux – les «Spokes» – renforcent la capacité des ministères en charge du commerce, tandis que les conseillers régionaux – les «hubs» – fournissent une assistance technique similaire aux organisations d’intégration régionale. L’initiative aide les pays bénéficiaires à élaborer et mettre en œuvre des politiques et des accords commerciaux qui reflètent à la fois leurs priorités et qui contribuent à leur insertion effective dans un système commercial mondial. 

Au Gabon, ce programme a été mis en œuvre en deux phases. Pour la 1ère phase (2005-2012), il a été mis à la disposition du Gabon un expert de haut niveau pour les activités de sensibilisation et de formation dans la formulation et la mise en œuvre des politiques commerciales. Pour la 2ème phase (1er janvier 2013-31 décembre 2015), un Economiste statisticien et spécialiste de la modélisation a été mis à disposition par l’OIF pour aider le Gabon à renégocier son offre au sein de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) aux fins de protéger son industrie.

Le Programme Hub & Spokes en Afrique centrale et de l’Ouest est dans une phase opérationnelle complète, grâce au déploiement de l’ensemble des Conseillers nationaux (14) et régionaux (4). Les Conseillers nationaux travaillent en synergie avec les bénéficiaires du Programme (toutes les parties prenantes) ainsi que des partenaires dans la réalisation de leurs activités.

                 b- Programme d’appui au développement local

Ce programme consistait à mettre à la disposition des communautés locales des outils méthodologiques susceptibles de contribuer à assurer le développement de leurs territoires et, à terme, de permettre son intégration harmonieuse dans les stratégies nationales de développement et de décentralisation. Il a bénéficié au Gabon, en 2005, à travers le Ministère en charge des PME et de la lutte contre la pauvreté. La province du Moyen-Ogooué avait été retenue, parce que répondant davantage aux critères d’accueil de la cellule expérimentale d’appui méthodologique. Le Programme qui prévoyait un appui technique et financier de la part de l’OIF, tandis que le Gabon devait mettre à disposition un local pour abriter cette cellule, avait été lancé officiellement à Lambaréné en juillet 2009, mais connu de grave dysfonctionnement de la part de la partie gabonaise.

Malgré ces dysfonctionnements, le Gabon a pu bénéficier d’un appui de l’OIF à travers le Projet francophone d’appui au développement local (Profadel) lancé en 2011 à la suite du PADL et qui vise à mettre à la disposition des communautés locales des outils méthodologiques contribuant à assurer le développement de leurs territoires et, à terme, de permettre son intégration dans les stratégies nationales de développement et de décentralisation.

C’est ainsi qu’un Atelier national d’information sur les Objectifs de Développement durable (ODD) et de renforcement des capacités des élus locaux gabonais a été organisé par l’OIF en 2017 à Libreville. A l’issue de cet Atelier, la partie gabonaise avait sélectionné deux microprojets issus des plans de développement local des Communes de Makokou et de Gamba et souhaité que l’OIF puisse financer ces initiatives à vocation de démonstration.

Dans ce cadre, un appui a été apporté à la Commune de Makokou, permettant ainsi à des groupements de femmes des quartiers d’Allarmintang, d’Epassendjé et de Mboula de disposer de trois unités de broyage de manioc.

                  c- Entreprenariat des femmes et des jeunes

Le Programme de promotion de l’emploi par l’entrepreneuriat chez les jeunes et les femmes met au cœur de son action l’appui au développement des Petites et moyennes entreprises (PME) pour la promotion d’une croissance partagée.

Œuvrant dans 13 pays d’Afrique subsaharienne, il contribue à accompagner la transformation structurelle des économies en mettant l’accent sur l’innovation et le numérique, ainsi que l’accroissement de la productivité dans les secteurs prioritaires à forte valeur ajoutée. La mise en place d’activités en matière d’égalité femme-homme et d’autonomisation économique des femmes est une priorité.

Ce programme vise à accroître les capacités et les connaissances des acteurs publics en matière de développement de l’entrepreneuriat, à travers notamment le partage de connaissances et de bonnes pratiques et a également pour objectif d’animer un réseau d’incubateurs partenaires en favorisant notamment leur adhésion à la communauté Afric’innov, afin qu’ils bénéficient de contenus et outils pertinents pour leur professionnalisation et d’aide à la recherche de partenariats techniques et financiers.

Il a été mis en place au Gabon de 2015-2018. 

Après avoir visé des jeunes entreprises lors de cette première phase, le programme va désormais se tourner vers les jeunes pousses (« start-up ») en phase de croissance et de passage à l’échelle : un appui plus ciblé à des PME plus expérimentées ayant un fort potentiel de croissance, de création de richesse et d’emplois, opérant dans plusieurs filières à haute valeur ajoutée (numérique, agro-alimentaire, énergies vertes et développement durable, économie sociale et solidaire…).

L’accélération d’entreprises va se décliner en deux grands axes d’accompagnement : accélération (formation, mentorat, rencontre avec des investisseurs) et immersion dans un écosystème pertinent à travers des rencontres d’affaires.

                   d- Ecole 241

L’Ecole 241 est le fruit d’un partenariat entre l’incubateur Ogooué Labs et 3 principaux acteurs : l’OIF, l’Ambassade de France et la Fabrique française Simplon. Elle utilise comme méthode d’enseignement, la pédagogie inversée, un fonctionnement participatif qui permet aux apprenants de libérer toute leur créativité grâce à l’apprentissage par projets qui s’inspire des plus grandes écoles du numérique.

Le soutien de l’OIF a permis l’aménagement et l’équipement des deux salles de classe et d’une salle de détente pour les apprenants et les formateurs. En outre, l’OIF a accompagné directement la première promotion, en prenant en charge la participation des 10 apprenants les plus méritants à la 6ème édition des « Sambas professionnels », un séminaire d’échanges de compétences tenu en juin 2019 à Libreville ; 3 apprenants et 1 responsable de l’Ecole ont également été sélectionnés pour prendre part à l’atelier de formation sur les technologies numériques émergentes (intelligence artificielle, données massives…).

Ce centre de formation aux métiers du numérique et au leadership, soutenu par le programme de l’OIF de promotion de l’entrepreneuriat chez les jeunes et les femmes, a procédé au mois de juillet 2019 à la remise officielle des attestations à sa première promotion de 45 apprenants, composée de 23 développeurs Web et de 22 référents digitaux, après 7 mois de formation intensive, précédée d’un mois de « prairie ».

Les appuis de l’OIF à l’Ecole 241 de l’Incubateur Ogooué Labs, viennent en complément au soutien apporté à d’autres acteurs de l’écosystème entrepreneurial au Gabon : le Ministère des Petites et Moyennes Entreprises et de l’Artisanat ; l’Incubateur multisectoriel Junior Achievement Gabon ; l’Espace PME, la Fondation Entreprenarium ; le Cluster Bois de la Zone économique à régime privilégié de Nkok, etc.

  • Jeunesse, mobilité et solidarité

                 a- Programme de volontariat francophone

Basé sur les valeurs de solidarité, de partage et d’engagement, le programme de volontariat international (VIF) offre aux jeunes francophones, âgés de 21 à 34 ans, la possibilité de mettre, durant 12 mois, leurs savoirs, savoir-faire et savoir-être à la disposition d’un projet de développement et de vivre une expérience de mobilité internationale au sein de l’espace francophone. Ces missions de volontariat sont réalisées au sein d’institutions francophones souhaitant bénéficier de l’appui d’un volontaire pour leurs projets.

Depuis son lancement, ce programme a permis à plusieurs jeunes gabonais de valoriser leur formation, leurs compétences techniques ainsi que leurs qualités personnelles, tout en contribuant à des actions en faveur du développement de la Francophonie, via notamment ses partenaires ou les opérateurs de la Francophonie.

Par ailleurs, en 2015, le Gabon avait sollicité l’appui de l’OIF et du Programme de Volontaires des Nations unies (PVNU) pour la rédaction du plan d’action opérationnel 2016-2020 de la Politique nationale de jeunesse et du projet pour la mise en place d’un corps national de jeunes volontaires. Ces documents, élaborés à travers une approche de co-construction, avaient été officiellement remis en avril 2017 au Premier Ministre de l’époque par l’Administrateur de l’OIF, en présence du Ministre de la Jeunesse et des Sports. Le document de projet de « programme national de volontariat » avait été signé entre le gouvernement gabonais, l’OIF, le PVNU, le PNUD, l’UNFPA (Fonds des Nations unies pour les populations), en présence du Président de la République, avec les contributions financières et les ressources humaines prévues par les partenaires, soit 150.000 euros.

En juin 2017, les différents partenaires ont tenu une rencontre pour réaffirmer leur volonté d’appuyer le Gouvernement gabonais dans la mise en œuvre de ce projet, faire le point sur l’état d’avancement du processus qui a connu du retard en raison de la crise post-électorale d’aout 2016, et mobiliser de nouveaux partenaires en vue de faciliter le démarrage effectif de ce programme. Une manifestation d’intérêt de la part du Gouvernement gabonais est attendue dans ce sens.

L’OIF propose désormais, en plus du Volontariat international de la Francophonie (VIF), de faire évoluer son volet d’accompagnement aux Etats et gouvernements en matière de mobilité, à travers l’outil innovant du volontariat régional de réciprocité. Il s’agira de construire, avec les structures nationales de volontariat des pays intéressés, une nouvelle approche de partenariat, à travers le volontariat régional de réciprocité, avec l’objectif du développement solidaire et l’intégration régionale.

               b- Forum national des jeunes et emplois verts

Travailler pour l’intégration professionnelle des jeunes constitue pour l’OIF, un engagement nécessaire pour la paix et la sécurité des pays de la Francophonie. D’où son partenariat avec le Ministère gabonais en charge de la Jeunesse, qui a conduit à l’organisation, en juin 2019, du premier Forum national des jeunes et emplois verts.

Ce forum vise à déployer des programmes en faveur de la jeunesse tout en conciliant promotion de l’entrepreneuriat et protection de l’environnement et en favorisant les conditions nécessaires à la création d’emplois verts et bleus par et pour les jeunes. Ainsi, le forum leur permet de valoriser leur créativité tout en leur donnant l’occasion de présenter aux partenaires techniques et financiers des projets susceptibles de générer des emplois dans l’économie verte.

  • Démocratie, Administration du territoire, Sécurité publique, Immigration, Egalité femme-homme

                a- Réseau des Compétences Electorales Francophones (RECEF)

Regroupement international des administrateurs d’élections de l’espace francophone, ce programme vise à favoriser les scrutins libres, fiables et transparents ainsi qu’à renforcer la protection des droits humains et la paix.

Dans le cadre du renforcement des capacités des structures électorales, la Commission Electorale Nationale Autonome et Permanente (CENAP), membre fondateur du réseau et siégeant au Bureau, a bénéficié de l’appui de l’OIF pour l’organisation, en décembre 2012, du Séminaire d’imprégnation et d’échange de pratiques positives sur la biométrie en matière électorale.

               b- Francopol- Réseau international francophone de formation policière.

Organisme francophone de concertation et de coopération créé en septembre 2008, à l’initiative du Québec et de la France, Francopol a pour mission de favoriser la mise en commun des meilleures pratiques, ainsi que des recherches et des réflexions en matière de formation et d’expertise policières à travers l’organisation des colloques, sessions de formation, de rencontres, d’échanges, etc.

Le Gabon bénéficie depuis lors des formations offertes par cet organisme, notamment les Ministères de l’Intérieur et des Affaires étrangères.

  • Jeunesse et sport : Jeux de la Francophonie

A la suite de la décision prise à Québec en 1987 de créer les Jeux de la Francophonie, la première édition s’est déroulée en 1989 au Maroc. C’est un évènement sportif et culturel qui réunit les jeunes des Etats et gouvernements membres de la Francophonie. Les principaux objectifs sont de favoriser l’émergence des talents artistiques francophones et de contribuer à la préparation de la relève sportive, à la promotion de la paix, de la langue française et du développement à travers les rencontres et les échanges entre les jeunes, à travers le sport et la créativité culturelle.

Le Gabon a participé aux huit (8) éditions des Jeux de la Francophonie pour deux médailles de bronze obtenues dans les disciplines suivantes : Sculpture, lors de la première édition (Maroc 1989) ; Arts de la rue, précisément le Hip Hop Danse, lors de la VIIème édition (Nice 2013) et deux médailles d’argent lors de la VIIème édition (Abidjan 2017) au Poids et en Judo féminin.

La prochaine édition (9ème) aura lieu à Kinshasa en 2022.

  • Forêt, Environnement et Protection des ressources naturelles 

L’OIF, à travers son organe subsidiaire, l’Institut de la Francophonie pour le Développement Durable (IFDD), a apporté au Gabon un appui technique et financier pour l’élaboration de sa Stratégie Nationale du Développement Durable (SNDD) et la tenue de l’Atelier de validation de cette stratégie en 2012.

II- Coopération entre le Gabon et les opérateurs directs, l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie (APF), la CONFEJES et les autres organisations francophones.

  • Formation et appui à la recherche (AUF)

L’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF) est présente au Gabon depuis juin 2000. L’accord de siège a été signé avec le Gouvernement Gabonais le 20 mars 2003. Huit (8) établissements en sont membres : l’Université Omar Bongo (UOB), l’Université des Sciences de la Santé (USS), l’Université des Sciences et Techniques de Masuku (USTM), l’Ecole Nationale des Eaux et Forêts (ENEF), l’Institut Africain d’Informatique (IAI), l’Ecole Normale Supérieure (ENS), en plus des deux centres de recherches que sont le Centre International de Recherches Médicales de Franceville (CIRMF) et le Centre National de Recherche Scientifique et Technologique (CENAREST). Elle appuie ces établissements dans la formation, par le financement de la mobilité des enseignants et des étudiants. Deux gabonais ont, à ce jour, dirigés certains de ces bureaux régionaux : Pr. Bonaventure Mvé Ondo et M. Auguste Moussirou Mouyama.

                  a- Appui à la recherche : l’Ecole Doctorale Régionale d’Afrique centrale en Infectiologie tropicale (EDR)

Réunis à Libreville le 11 février 2005, quatre (4) Chefs d’Etat de la sous-région Afrique centrale (Congo, Gabon, Centrafrique et Tchad) ont signé la Convention instituant l’EDR. Y prenaient également part, le Secrétaire général de la Francophonie et le recteur de l’AUF, signataires de ladite Convention. C’est en 2011 que l’AUF a signé un accord de partenariat avec cette Ecole, pour un appui à la formation et à la recherche dans le domaine de l’infectiologie tropicale.

Elle offre aux biologistes, biochimistes, médecins, pharmaciens, vétérinaires, chimistes, une formation spécialisée de niveau Master 2, donnant accès, pour les meilleurs, à la préparation d’une thèse de Doctorat. Le dernier appel à candidatures pour une inscription en thèse a été lancé en juin 2018, pour l’année scolaire 2018-2019.

                 b- Le numérique en appui à la formation 

Cet appui se fait à travers l’implantation des Campus numériques francophones (CNF). En effet, par la mise en réseau de tous les CNF, l’AUF propose à ses établissements membres un outil de partage et de capitalisation des expériences, facilitant la structuration de l’offre pédagogique et scientifique, les échanges, la mise en œuvre de projets interuniversitaires et l’appui aux projets scientifiques. Le réseau des CNF est ainsi, à la fois un réseau humain de compétences, un réseau physique d’implantations adaptées à leur milieu universitaire, un réseau électronique d’échanges pour des services diversifiés, un réseau de partenaires au service du développement et, enfin, un réseau de projets opérationnels et innovants.

Le premier CNF au Gabon a été installé au sein de l’ENS, en 2000, avant sa délocalisation, en 2003, à l’UOB.  En 2009, il a été ouvert un CNF Partenaire à l’USS. Outre le soutien aux manifestations scientifiques et aux formations à distance, les CNF permettent aux enseignants et aux étudiants de l’UOB et de l’USS d’accéder aux bases de données scientifiques de l’AUF et du réseau des universités membres, ainsi qu’à l’information scientifique et technique.

Cet espace sert également aux formations et à l’organisation de différents évènements scientifiques. Il connaît une fréquentation journalière de 10 à 15 personnes, un flux de 20 à 30 personnes pendant les périodes de formation et peut accueillir jusqu’à 150 personnes pendant les cérémonies, notamment lors de la Journée internationale de la Francophonie.

  • Collectivités locales et Décentralisation (AIMF)

               Programme décentralisation et gouvernance locale par la gestion financière des collectivités locales et l’adressage des villes

Ce programme de l’Association Internationale des Maires Francophones (AIMF) a été mis en œuvre avec l’appui de l’Union européenne, de 2014 à 2017. Il consistait à appuyer les collectivités locales dans la maîtrise de l’information urbaine : cartographie de la ville, codification des voies, enquêtes de recensement, implantation d’un système informatique urbain simple, développement d’outils de gestion appliqués.

Le programme a été lancé courant avril 2014 à travers l’adressage de la ville de Libreville, dans le but de permettre à la municipalité d’augmenter ses ressources et d’améliorer sa gestion, d’offrir à la population des repères, une meilleure lecture de la ville et de faciliter les interventions des pouvoirs publics (police, sapeurs-pompiers, SAMU, etc.) et du secteur privé (gaz, électricité, communication) par une bonne connaissance des réseaux. La phase d’adressage de Libreville s’est achevée en 2018.

  • Démocratie et Egalité Homme-Femme (APF)

                  a- Programme Noria

L’objectif de ce programme était d’améliorer la qualité et la visibilité du travail parlementaire grâce aux technologies de l’Information et de la Communication. Il promeut la Francophonie parlementaire en développant les transferts de compétences et de connaissances.     

 Il a été mis en œuvre à l’Assemblée nationale et au Sénat pour la période 2008 – 2012.  Aujourd’hui, dans les deux Chambres du Parlement, on note de profonds changements dans la qualité et la célérité de production des documents et rapports parlementaires. L’Assemblée nationale et le Sénat disposent désormais de bases de données pour améliorer le traitement des dossiers législatifs.

                 b- Réseau des Femmes Parlementaires

Sa mission est de promouvoir une meilleure participation des femmes à la vie politique et de contribuer à défendre les droits de l’Homme, particulièrement ceux des jeunes filles, de l’enfant et de la mère en conformité avec le socle de valeurs fondamentales de la Francophonie, à savoir, la Démocratie, la Justice et la Paix.

Au Gabon, la mise en œuvre de ce programme s’est matérialisée par l’organisation de rencontres de renforcement des capacités des réseaux de femmes francophones. Il en est ainsi des séminaires de formation à l’initiative de l’OIF, organisés à l’intention des femmes parlementaires francophones notamment : le troisième séminaire du Réseau des femmes parlementaires de l’APF à Libreville, les1er et 2 décembre 2005 ; le séminaire de l’Union interparlementaire francophone, du 13 au 15 juin 2013 sur la thématique « Parlement sensible au genre ».

  • Jeunesse (Conféjès)

 Entreprenariat des jeunes

La Conféjès a mis en place en 2003, le programme de l’entreprenariat des jeunes en Afrique francophone (PPEJ). Ce programme vise la promotion de l’esprit d’entreprise et la participation des jeunes au développement de leur pays à travers des formations et des financements des activités génératrices de revenus, afin de lutter contre le chômage des jeunes et la pauvreté.

Les activités de ce programme ont débuté au Gabon en 2003 avec la désignation d’un Coordonnateur national. Malgré quelques difficultés dans sa mise en œuvre, 15 projets (8 en 2016 et 7 en 2018) ont pu être financés à ce jour, notamment à Libreville, Mouila et Oyem.

Des réflexions sont en cours sur l’ancrage de ce programme dans l’organigramme du ministère en charge de la Jeunesse.

  • Programme canadien de bourses de la Francophonie (PCBF)

Le PCBF est orienté vers la formation des formateurs, l’amélioration des compétences en enseignement et à la recherche ainsi qu’au perfectionnement de spécialistes et de gestionnaire au niveau de la fonction publique ou du secteur privé. Les candidats sélectionnés doivent occuper des postes clés au sein d’institutions qui s’engagent à les réintégrer au retour dans leurs pays.

Depuis son lancement en 1987 auprès des 37 pays membres de la Francophonie éligibles à l’Aide publique au développement du Canada, 72 Gabonais ont bénéficié de cette bourse sur les 2644 octroyées par le Programme.

                     a- Appels à candidatures

L’Organisation internationale de la Francophonie compte parmi ses interventions l’aide au financement ou l’appui à la réalisation de projets. Les requêtes doivent concerner des activités inscrites dans sa programmation et concourir à la réalisation de ses objectifs. Des appels publics à projets, à candidatures ou à initiatives sont annoncés par l’OIF une ou plusieurs fois par an, dans le cadre de fonds ou de programmes alimentés par le budget de l’organisation. 

                    b- Recrutements

L’expertise, le professionnalisme, l’aptitude à travailler dans un environnement intergouvernemental et multiculturel constituent les principales valeurs communes aux différentes professions de l’OIF. Vous êtes intéressé par l’un des postes à pourvoir ? Répondez à l’appel à candidature concerné en cliquant sur le bouton “Postuler” en bas de la page de l’annonce, directement sur le site de l’OIF.